COMME À LA PLAGE ?

Encore une nuit pas si mal. La distance parcourue sur un cap favorable nous rapproche de Terre-Neuve. Un lever du jour sous des nuages qui se dissipent en moins de dix minutes laisse un soleil brillant sous un ciel bleu sans tâches. Depuis le départ c'est la première fois que l'on peut se faire chauffer sur le cockpit. Le soleil on ne l'a presque jamais vu.

Oscar vient me voir au centre de navigation pour me demander au nom de tous une faveur :

"Le vent est tombé, pourrais t'on se baigner ?" Tout est possible !

Je termine la chronique et vous rejoins dans quelques minutes. Bon ! Premièrement, vous affalez la voile avant, choquez l'écoute de la GV et vous attachez un cordage à votre taille, lequel vous retiendra au voilier et vous ne sautez pas tous en même temps.

Ils sont quatre à sauter, à tester la température de l'eau, sous les yeux des impatients. L'eau est transparente et pas si froide que ça.

Ils plongent sous la coque, vérifient la quille et le gouvernail : tout est nickel. Il est assez difficile de remonter a bord sans aide, c'est pour cela que nous sommes restés à bord, pour aider...

Les derniers baigneurs sautent à leur tour dans l'Atlantique et ainsi ils réalisent leur désir. Ce n’est pas tout à fait comme à la plage, on patauge, le fond est à 3,690 mètres de profondeur.

Nous ne passerons pas la journée à la dérive, fini la baignade. Quelques minutes plus tard nous hissons à nouveau la voile et repartons en direction du soleil. Ce ne sont que des souvenirs de plus à raconter !